jeudi 20 août 2009

ENFIN L'ETAT SEMBLE BOUGER mais c'est en Bretagne

Bretagne et ALLASSAC: même combat pour notre eau, notre air, notre terre

Le scandale des algues vertes et autres pollutions du sol en Bretagne montre l'inertie des pouvoirs publics et la prépondérance des pouvoirs économiques sur tous les autres leviers de notre démocratie.
Comme le dit l'une de mes voisines, "il y a 20 ans l'on n'osait rien dire mais ce temps-là est fini".

Ici, en Corrèze, toutes les personnes rencontrées à deux exceptions, tiennent le même discours et sont non seulement horrifiées mais vraiment inquiètes des conséquences des pesticides sur l'air, l'eau et la terre d'ALLASSAC, PLUS BELLE VILLE DU MONDE.
Le terme de "Lobby" revient dans toutes les bouches.
Ne pouvons nous pas bénéficier de l'expérience des autres. Quand on voit qu'une association bretonne se bat depuis des années pour la qualité de l'eau de ses rivières pour en arriver au résultat qu'on sait, il y a de quoi désespérer de nos structures publiques et les maires se trouvent souvent très démunis contre les lobbies.

L'ARTICLE DE L'EXPRESS de cette semaine ci-dessous est intéressant et peut faire réfléchir en particulier sur sa conclusion car il y a des similitudes entre la Bretagne et ici sur les conséquences dues à une agriculture intensive

"L'Etat est entièrement responsable,
en Bretagne, les algues peuvent aussi tuer le tourisme
Les algues vertes, favorisées par l'agriculture intensive, sont-elles dangereuses pour l'homme? L'hypothèse pourrait entraver l'essor touristique de la région.

D'où viennent ces algues?

Deux nutriments sont nécessaires à leur développement: le phosphore et l'azote. Si le premier est présent à l'état naturel en milieu marin, le second, pour l'essentiel, provient de l'agriculture. En cause: la production de porcs et de volailles -deux spécialités bretonnes.

Quelles sont les conséquences sur le tourisme?

Curieusement, aucune étude n'existe sur le sujet. Mais il faut savoir que, dans la région, selon l'Insee, le secteur représente 4,7% des emplois, avec des pointes à 7,1% en août. Si la toxicité des algues sur la santé humaine se confirmait, la contre-publicité serait évidemment terrible. Plus largement, beaucoup d'entrepreneurs bretons sont inquiets: le "made in Bretagne" est une marque. Toute atteinte à son image constitue un danger pour l'économie locale.

Qui est responsable?

De toute évidence, l'Etat. La politique de l'eau est en effet de sa responsabilité. Son laxisme en la matière lui a déjà valu une condamnation par le tribunal administratif de Rennes. En 2007, les juges ont pointé la carence des gouvernements dans la mise en oeuvre des réglementations européennes, ont noté qu'ils régularisaient de manière "quasi-systématique" les élevages en excédent de cheptel, négligeait les études d'impact sur l'environnement et le contrôle des installations.

Pourquoi l'Etat est-il si passif?

C'est assez simple. Dans les années 1960 et 1970, la Bretagne, en adoptant un modèle d'agriculture productiviste, a réussi une remarquable révolution agricole, au point de devenir le premier secteur économique de la région (7% des emplois). A l'heure du développement durable, ce modèle se trouve évidemment dans une impasse. Mais les habitudes sont profondément ancrées et le lobby agricole dispose de relais hauts placés. Jacques Chirac, notamment, a longtemps freiné les évolutions nécessaires."

Soutenons ceux qui ont le courage de se battre pour qu'ici chacun puisse avoir le droit de vivre sans être "pollué" par des produits dont la toxicité n'est pas mise en doute, pour que nos paysages ne soient pas détruits à coup d'explosifs (j'en ai été malade lorsque j'ai vu ce qui s'est passé à La Sudrie et la Blondinerie, coins où j'adorais aller marcher) pour planter encore et encore, et que l'on puisse vivre dans un environnement sain.

PS: bien entendu je n'ai pas de nouvelles de l'étude "Recherche d’un excès de risque de cancers dans les zones pomicoles", d'autres l'ont aussi demandé sans guère de succés. Je vais donc m'adresser au CADA, commission d'accés aux documents administratifs car en tant que citoyen nous avons des devoirs mais nous avons aussi des droits.

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