mardi 19 avril 2011

Golden du limousin, pas adaptée à notre climat

Ce matin, sur France Inter l'invité de l'interview de 8 h1/4 était Fabrice Nicolino qui a écrit entre autres un livre sur "Pesticides révélations sur un scandale français" avec François Veillerette de l'association ONGF (à laquelle appartient Allassac ONGF), preuve que le débat sur l'écologie est devenu un enjeu majeur pour notre société et faut-il le préciser pour la prochaine élection présidentielle.
L'association ONGF d'Allassac a elle, suspendu sa participation au comité de suivi qui avait été mis en place par le préfet suite aux problèmes liés à la Pomiculture. "Les propositions faites et l'absence de mesures concrètes ont entraîné notre départ en plein milieu de séance".

Sur le site du magazine la Nutrition que je remercie de m'avoir autorisé à reproduire l'un de leurs articles du 24 juin 2010, je lis l'interview suivante :
Jacques Lamaud, ancien conseiller régional des Verts de la région au sujet de l'inquiétude face aux problèmes que crée l’arboriculture industrielle

Comment réagissez-vous à l’appellation d’origine contrôlée décernée à la Golden du Limousin ?

Cette variété Golden est largement cultivée dans le monde. Pourtant, cette pomme très sensible à la tavelure n’est pas adaptée au climat du Limousin trop humide. L’obtention d’une AOC a entraîné le développement de vergers industriels centrés sur cette seule variété. Or, cultiver une seule variété de pomme est une erreur sur le plan parasitaire et si, en plus cette pomme n’est pas adaptée au climat, c’est une erreur encore plus monumentale. Et l’erreur provient des coopératives agricoles et de l’industrie agroalimentaire et non pas du consommateur. Quoiqu’en disent les industriels, le consommateur ne boude pas les variétés anciennes de pomme.

Que sait-on des traitements pesticides sur les pommes du Limousin ?

Le nombre de traitements aux pesticides reste confidentiel dans le milieu arboricole. Cependant, on peut l’estimer sans trop se tromper à près de 40 par an*. Contre la tavelure, les vergers industriels utilisent des produits redoutables : des inhibiteurs de la biosynthèse des stérols, qui se retrouvent obligatoirement dans le fruit. Ce sont en effet des produits systémiques qui remontent dans l’arbre en même temps que la sève. On les retrouve donc directement dans le fruit et non pas seulement dans la peau. Rien ne sert plus de laver ou de peler une pomme pour se débarrasser des pesticides.

Quelles seraient les solutions possibles à ce problème ?

D’une part, il faudrait cultiver des pommes adaptées au climat local. Il existe en effet des variétés de pommes limousines très savoureuses : la court pendue, la pomme de Lestre, la pomme pierre, la Vernajou et la Paradis. Insensibles à la tavelure, ces pommes se conservent de plus très bien sans traitement. D’autre part, les vergers devraient faire coexister plusieurs variétés de pommes à la fois. Le rendement serait certes moindre mais le recours aux pesticides ne serait plus nécessaire car le fleurissement des différents arbres s’étalerait dans le temps. À l’inverse, dans les vergers spécialisés, la préférence donnée à une variété augmente la résistance des parasites aux pesticides, obligeant les agriculteurs à chercher constamment de nouveaux moyens de lutte.

Je me pose une question de bon sens ; MAIS POURQUOI ALORS DES GOLDEN EN LIMOUSIN si à cause de la tavelure et du climat humide, elles ne peuvent pas résister.

"A titre d'exemple, en l'absence de traitement, 95 à 100% des fruits de la variété Golden delicious seront tavelés contre 33% pour la Reinette Clochard et seulement 3% pour la Colapuy."(Wikipédia)

Cela me laisse sans voix, autrement dit, on a planté à outrance une variété qui ne convient pas du tout à notre climat et tout le monde a laissé faire et voilà où nous en sommes : le Professeur de cancérologie David Khayat préconise de laver les fruits au savon de Marseille!!!!!!!!!!!

Pendant ce temps là, à l'Assemblée Nationale, un député UMP de l'Isère président du groupe d'études "fruits et légumes" a organisé une réunion "l'imbroglio de l'arrêté du 12 septembre 2006 ou la faillite programmée de la production de pommes en France" (rien que ça...) Il a trouvé ce titre un peu violent mais les intervenants y tenaient à savoir le président de l'association pommes poires et le président de la fédération Fruits qui visiblement pensent que les Politiques sont aux ordres. (l'arrêté est celui qui interdit de traiter lors d'un vent supérieur à 19 km/h)

Bien brieffé par son agence de com, le premier a bien fait attention de toujours dire "production biologique ou conventionnelle" lorsqu'il a doctement expliqué que "si l'on ne peut plus traiter il n'y aura plus de pommes!".

Je vous livre une partie du texte réalisée par l'agence de communication Droit Devant, les riverains des plantations et autres apprécieront...

"Les verges sont intégrés au paysage (ils le défigurent oui). Les entreprises arboricoles sont des employeurs respectés dans nos régions (peut être pas par tout le monde). Mais l'arrêté du 12 septembre 2006 perturbe des relations de voisinage, jusqu'alors sereines entre arboriculteurs et riverains (ah bon sereines avant 2006?). Ces derniers, parfois nouvellement implantés, se sentent fondés, sur la base des dispositions de l'arrêté, à attaquer leurs voisins producteurs (on pourrait se poser la question pourquoi personne ne l'a fait avant ?). Une récente décision de justice à Brive La Gaillarde a relaxé des arboriculteurs accusés à tort (?) d'avoir traité leur verger par un vent supérieur à 19 km/h. Le bénéfice du doute a montré l'incapacité pour le juge de statuer sur la vitesse du vent."

Donc un lobbying intense est lancé pour essayer de faire abroger ce décret qui est visiblement le seul moyen qu'ont les populations pour se défendre. Je tiens à souligner que j'ai validé auprès de plusieurs scientifiques que les pulvérisations de pesticides ne s'arrêtaient pas aux seuls riverains et que tout le monde dans un très large périmètre en profitait, suivez mon regard....

(les photos ont été prises à la Meyranie)

8 commentaires:

  1. Si la société civile ne réagit pas alors la cause sera perdue...
    Écrivez au Maire, au Préfet, A votre Député, à votre Sénateur et même au président de la République.

    demandez la mise ne place de périmètres de sécurité entre les habitations et les plantations à l'instar de l'Argentine (800 mètres entre zones traitées et habitations.

    demandez la mise en place de panneaux sur le bord des plantations longées par les chemins de randonnées, informant du danger lié aux épandages de pesticides.

    Demandez le durcissement de l'arrêté du 12 septembre 2006 et non sa suppression comme tente de le faire les lobbys.

    D'autres régions de France essayent de bouger.
    http://www.contaminations-chimiques.info/?2010/01/30/35-pour-l-interdiction

    Mobilisez vous et agissez est un slogan à la mode....alors agissez et écrivez à tous ces gens qui jusqu'à présent ont toujours privilégié l'intérêt économique de quelques nantis à la santé de la population et l'intérêt général.

    Même si la démarche n'est pas facile, osez et écrivez ou rejoignez les associations qui tentent d'agir et apportez leur votre soutien

    RépondreSupprimer
  2. Bonjour,
    Ce matin j'ignore la force du vent mais vu les bourrasques , un anémomètre m'aurait été bien utile pour mesurer si les pommiculteurs; qui toute la matinée ont arrosés les pommiers situés sur les hauts d'ALLASSAC entre Eyzac et st bonnet l'enfantier étaient dans la légalité...?
    A quand la création de véritables "Gardes champêtres " qui fassent respecter les lois du respect à l'environnement .....
    Dans les cités , on brule des voitures, dans nos campagnes on massacre notre terre : notre vie.....à tous.

    Sans commentaires....

    Louise l'insoumise

    RépondreSupprimer
  3. à la différence, que ceux qui brulent des voitures sont le plus souvent les laissés pour compte de notre société qui se réveille un peu tard, et à qui ils se rappellent violemment,je ne pense pas que ceux qui "massacrent notre terre"soient dans le même cas, par contre des deux cotés c'est un sacré fiasco! APBVDM

    RépondreSupprimer
  4. A Louise, l'insoumise.

    Pour savoir si les pomiculteurs ont le droit de pulvériser il suffit d'observer la nature:
    dès lors que l'indice 4 de l'échelle de beaufort est atteint, à savoir, une jolie brise, au delà de 19 km/h, dont la définition est :
    Poussière et bouts de papier s'envolent; les petites branches remuent
    Alors les épandages sont interdits.
    Il ne reste plus qu'à avoir le courage de faire constater les faits par un huissier si on a 150 euros à dépenser ou par les gendarmes sous réserve qu'ils soient disponibles.
    Ensuite une plainte suffit.....
    La multiplication des plaintes entrainerait de force la prise en compte de la problématique.
    L'association locale qui a déjà intenté un procès peut vous aider dans les démarches.
    pour la contacter :
    allassac.ongf@orange.fr

    RépondreSupprimer
  5. Les membres de l'association Allassac ONGF et Fabrice Micouraud sont des citoyens courageux. Acteurs d'un autre mode de vie, d'une autre consommation, d'une autre production, vous illustrez ce besoin de conversion écologique et sociale de notre société. Vous participez à cet enjeu que nous, écologistes, défendons d'une agriculture paysanne pour une alimentation saine. Soutenir la mise en place de zones de protection pour les particuliers vivant à proximité serait une première étape vers la disparition progressive de l'usage des pesticides, leur remplacement par des traitements naturels, pour le plus grand bien de la santé des hommes et de la terre. Les membres de votre association sont de ceux qui relèvent le défi d'un vivre autrement". Je vous exprime ici mon soutien.
    Je serai à Limoges le 18 mai ou vous pouvez venir me rencontrer (voir l'agenda EELV ici : http://www.scoop.it/t/l-agenda-des-militants-d-europe-ecologie-les-verts-limousin)

    RépondreSupprimer
  6. je transmets votre message à allassac ONGF je précise que ce blog n'est pas celui de cette association qui est en train de créer son site mais soutenant et partageant leur combat je le relaye lorsque je donne mon avis sur "golden dégage"

    RépondreSupprimer
  7. Pendant la torpeur estivale l’industrie agrochimique s’occupe de sa rentabilité au détriment de notre santé !!!

    EELV Limousin dénonce sans réserve le travail de sape de l’industrie agrochimique afin de rompre le mince garde fou qui empêche les pulvérisations de pesticides par vent au-delà de 19km/h et impose un mince délai avant de pouvoir pénétrer dans un verger après traitement.

    Le puissant lobby des pesticides a réussi à faire porter par quelques députés essentiellement UMP mais aussi un député PS de notre région une attaque contre cet arrêté afin de permettre l’anarchie la plus totale quant aux conditions de pulvérisation. Cela, au détriment de la santé des populations et des agriculteurs eux-mêmes.

    EELV s’élève contre cette abolition et souhaite au contraire le renforcement et le contrôle de la bonne application de cet arrêté. (Mise en place de périmètres de sécurité, information du public sur les jours de traitements et les durées d’interdiction de traversées des zones traitées, mise en place d’une signalétique aux abords des zones traitées afin que des randonneurs ou des riverains ne se trouvent pas victimes « d’arrosages intempestifs » comme s’est encore le cas aujourd’hui. Nous demandons également la mise en place à l’entrée de chaque parcelle d’une manche à air permettant à chacun, arboriculteurs comme riverains ou promeneurs, d’estimer la force du vent à moindre coût. Enfin, nous exigeons la mise en place de contrôle inopiné par les services de l’état).

    RépondreSupprimer
  8. Quand je lis toutes vos propositions, y'a qu'un truc qui traduit ce que je pense : 2.31%
    les chiffres parlent d'eux même.
    Pas la peine d'en rajouter....
    Les gens ne sont pas dupes....

    RépondreSupprimer