vendredi 14 août 2015

Catherine Bernard, "pas de produits chimiques" pour une vigneronne pleine de conviction


Hier en fêtant l'anniversaire de la Belle de la Rue de La Porte basse, nous avons bu le vin de Catherine Bernard, l'une de mes proches amies (je vous en avais parlé ici) dont j'ai suivi "la transformation" de journaliste à vigneronne sur les terres de l'Hérault.


 Aujourd'hui dans Le Monde, elle est à l'honneur dans la série "Femmes de Vignes" que le journal consacre chaque jour de cette semaine aux Vigneronnes


 A l'heure où les suites d'une enquête sur des cancers d'enfants prés de Bordeaux mettraient en cause les pesticides utilisés par les vignes proches des écoles, il est toujours rassurant de voir que de plus en plus de viticulteurs se tournent vers la biodynamie.

Tout à leur honneur ils le font dans la plus grande discrétion étant distribués par des cavistes qui parlent de ce qu'ils vendent avec compétence et amour du métier bien fait
La grande distribution est pour ces vignerons le terrain à ne jamais fréquenter et les amateurs de vin qui achètent aux commercants spécialisés font confiance à un conseil garant de qualité.

Cela me fait penser au problème du porc en Bretagne, en en parlant hier avec notre boucher je lui disais que jamais je n’achetais de la viande en grande surface, m'en priver plutôt que de manger n'importe quoi et surement pas du porc breton qui a quand même détruit toute une région en en polluant ses rivières, vive notre porc fermier!!! et autres culs noirs.

Catherine dont je connais bien les vignes dans un paysage magnifique parle de "boulevard de la chimie" pour les vignes travaillées autour des siennes avec des méthodes traditionnelles comprenez pesticides et autres.
Ces portraits de femmes écrits par JP Géné sont passionnants sur le parcours de celles-ci et montrent  quel courage elles ont eu pour faire leur place dans un environnement difficile

Laissons le mot de la fin à Yvonne Hégoburu, la reine du Jurançon "Un jour ça sentait mauvais dans les vignes sans doute à cause des engrais et des produits répandus chez nous ou ailleurs. Ce fut le déclic. Faire du vin dans de telles conditions ne correspondait pas à notre idéal de santé,
 à notre façon de vivre et de voir les choses. Le bio était ce qu'il nous fallait'".



 PS ; la photo de la bouteille est "dans mes vignes à Allassac". Lors de son dernier passage dans la PBVDM en allant sur notre terrasse Catherine a de suite dit "mais ta vigne est magnifique"
tellement fière car à part la couper ma vigne n'a pas de soins ... espérons qu'elle ne "bénéficie" pas trop des résidus "des hauteurs de la chimie" car nous sommes malheureusement sur le parcours.

article de Périgo Legasse qui met en cause concernant la crise du porc, la FNSEA et certains ministres de l'agriculture pour leur vision productiviste le toujours plus au détriment de la qualité entre autres arguments 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire