mardi 9 mars 2010

les régionales en Limousin

Mais elle est où l'écologie, enjeu des années à venir en Basse Corréze ?

Je mets ce post (paru initialement le 23/02) en avant car il a engendré débat et d'ici dimanche, vous pouvez donner votre avis)
La date du vote pour les élections régionales approche...( 1er tour le 14 mars).
Nous appartenons à une région où il n'y aura pas de surprise le soir du 2 ème tour (21 mars).

En recevant dans la boîte aux lettres la profession de foi de notre Président de région j'ai été quelque peu surprise du peu de place (flirtant avec le zéro!) fait à l'écologie et au développement durable(pourtant il y a le mot "protéger" en rouge sur la page de garde)

D'où le courriel ci-dessous mais la route, même par Internet est longue entre ALLASSAC et Limoges puisqu'envoyé il y a plus d'une semaine, ce courriel n'a toujours pas eu de réponse!!!!!!!!!!!

Courriel envoyé le 13 février à : contact@denanot2010.fr

Bonjour,

Nous venons de recevoir votre prospectus de campagne dans nos boites aux lettres.
A Allassac un problème récurrent risque de s'aggraver à savoir la pollution de l'air de l'eau et des sols par la pommiculture et de devenir un vrai enjeu local.
Les conséquences sur le potentiel touristique pour notre commune vont devenir importantes quand on voit notre paysage envahit et recouvert de plastiques à perte de vue. Le nombre de mails dans ce sens que je reçois suite à de nombreux articles sur mon blog sur ce thème montre que nos concitoyens sont de plus en plus sensibles à leur environnement même en Corrèze qui a longtemps été protégée.

Or dans votre document à aucun moment le mot "écologie" est notifié à croire qu'il n'est pas de mise dans le limousin alors que votre voisine de Poitou Charente axe et son travail et sa campagne sur la mise en avant d'une autre forme d'agriculture et sur les dangers que courent la population et les agriculteurs à cause des pesticides.
Sur mon blog (8500 fréquentations en 6 mois) je souhaite mettre en avant les propositions des candidats par rapport à cette thématique spécifique à notre commune.
j'ai lu ce vendredi dans la Montagne que le Conseil Régional subventionnait à hauteur de 35% une campagne publicitaire pour vanter des pommes dont la qualité "écologique" est à prouver. Ici tout le monde ne parle que du nombre et de la quantité de produits chimiques qui aboutissent à un label AOC dont un jour il faudra sans doute juger du bien fondé vu les exigences de la Société sur les produits Bio.
Ne parlons pas d'agriculture raisonnée nous savons tous qu'il s'agit d'un slogan inventé par la FNSEA pour se dédouaner et faire "air du temps".

En vous remerciant de votre réponse que je mettrais sur mon blog,
cordialement


ALLASSAC, PLUS BELLE VILLE DU MONDE
http://www.allassacplusbellevilledumonde.blogspot.com/

19 commentaires:

  1. la basse corrèze grande oubliée des régionales??? bravo pour votre blog continuez

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  2. bonjour
    le moment d'une élection est un moment de décision, de choix pour un projet qui réponde aux attentes des uns et des autres.. les questions que vous posez trouvent leurs réponses dans le programme d'Europe Ecologie.. et je me permets de vous donner ici le lien qui vous permettra d'accéder à celui-ci. http://limousin.regions-europe-ecologie.fr/
    l'écologie est un engagement politique qui se traduit par des mesures économiques concrètes. Le soutien à l'agriculture autonome et économe en est un des axes.. le soutien aux filières courtes , à la relocalisation des productions, à la protection des sols et de l'eau sont les points forts de notre programme . La "question" de la pomme est très emblèmatique d'un choix politique qui appartient à tous et à chacun ..
    bien cordialement
    Ghislaine Jeannot Pages
    tête de liste Europe Ecologie

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  3. merci d'avoir mis ce mot sur le blog je voulais de toutes façons vous contacter pour avoir votre position et si vous en êtes d'accord je vous "donnerai la parole" sur le thème abordé ci-dessus,à bientôt donc APBVDM

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  4. La plupart de nos élus sont sensibles aux problèmes de l'environnement mais après les promesses et les belles paroles , il ne nous reste plus que des non-réponses et des non-dit .
    les lobbies agricoles en l'occurrence ( syndicats , producteurs , coopératives..) ont un tel poids que nos politiques cèdent rapidement sous la pression .
    Que faut-il faire ?

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  5. ils mettent le temps les camarades pour vous répondre, continuez à poser des bonnes questions

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  6. Il n'y aura pas de réponse avant les élections :objectifs prioritaires se faire élire ou ré-élire donc surtout pas de prises de position , pas de sujets qui fâchent , pour les pesticides , on verra plus tard ! priorité aux bulletins de vote !!

    Etre vu sur le terrain pendant la campagne électorale pour des problèmes liés à l'environnement ( la qualité , les captages , les pesticides ..) c'est alors le monde agricole qui "crie au loup" ,trop risqué pour un politique à quelques jours des élections mais peu courageux pour évoquer les vrais problèmes .

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  7. Il y a bien une réponse d'Europe écologie avant les élections et c'est Ghislaine qui l'a faite. Tout le monde n'est pas à mettre dans le même "panier". Notre réponse est très claire à ce sujet. La politique des aides régionales doit être conditionnées au respect de critères écologique et sociaux. Donc, il y aura forcement un problème face à ces pratiques agricoles. Je pense que vous comprendrez la différence entre l'éco région de la liste PS et celle d'Europe écologie !!!!
    http://limousin.regions-europe-ecologie.fr/1109-la-campagne/1638-presentation-du-programme/13f4042013/

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  8. si vous pouvez me transmettre votre réponse très claire au sujet du problème spécifique à nos cantons (lubersac et vigeois ont la même problématique) c'est bien volontiers que je la mettrais sur le blog ; je n'ai pas réussi à trouver cette thématique précise sur votre site.
    les aides ne sont pas la seule solution on a un peu trop tendance à tout ramener à cela!!
    bon mais depuis que notre président au salon de l'agriculture a dit souhaiter le développement durable dans l'agriculture on est rassuré!!
    "L'échange a été plus vif avec le représentant de la Fédération nationale bovine (section de la FNSEA). Jean-Paul Fleury a demandé à Nicolas Sarkozy de moins écouter son ministre de l'Environnement Jean-Louis Borloo, et d'arbitrer plus souvent en faveur de son «excellent ministre de l'Agriculture», Bruno Lemaire." par contre quand on lit cela, on se dit que ce n'est pas demain que la FNSEA va évoluer dans le bon sens!!!!!!

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  9. Vous oubliez tous une chose :Europe ecologie et le PS formeront une majorité au conseil regional et les belles promesses repartiront vite aux oubliettes!!!! pour 2 ou 3 postes pour EE ,quelle couleuvre n'avalerait on pas!!

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  10. Bonjour à toutes et tous,
    Mon nom est Jean-Louis Valette, je fais partie de l'équipe Europe Ecologie en Haute-Vienne.
    Il est vrai que le cas des pommes (méritent-elles encore ce nom ?) n'est pas évoqué précisément dans notre site mais je vous assure que lorsque nous parlons entre nous d'agriculture intensive, méprisant la terre, l'eau, l'air et les hommes, nous évoquons à chaque fois l'ignoble pomme corrézienne.
    Il est pour nous évident que nous ne ferons rien pour promouvoir cette absurdité voire nous nous attacherons à en faire connaître la face cachée.
    Et lorsque j'entends le type qui est à la tête de l'état dire au salon de l'agriculture qu'il ne laissera pas les préoccupations environnementales handicaper l'agriculture, j'entends clairement qu'il donne aux gros agriculteurs le droit de se comporter comme des agriculTUEURS.
    Soyez certains que, plus nous serons d'élus Europe Ecologie au Conseil Régional du Limousin, plus vous aurez d'alliés à vos côtés.
    Ceci n'est pas écrit pour vous faire plaisir.
    Il se trouve que cette culture intensive des pommes est une grosse verrue dans l'image que nous voulons donner de notre Limousin, de cette éco-région que nous voulons bâtir. Vos préoccupations rejoignent les nôtres ? Parfait.

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  11. Voici nos réponse détaillées pour l'agriculture : http://www.alimentons-les-regions.fr/attachments/052_REPONSE%20EE%20limousin.pdf

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  12. SANS DOUTE mais il est quand même mieux d'être dans le système pour le faire évoluer qu'à rester en dehors lorsqu'on se veut un parti politique.
    tout sera dans le rapport de force.

    le rôle des associations de défense est fondamental mais devenir élu de la république lorsqu'on le fait avec sérieux, rigueur et engagement, est un sacerdoce contrairement à ce que beaucoup croient!!!
    La politique est aussi l'art du compromis.
    Certains pouvoirs économiques dans notre région ont des soutiens dans la population et il est aussi normal que toutes les opinions soient représentées.
    si sur ce blog je parle beaucoup de ce problème des pesticides/pommes/vigne/pollution c'est qu'en discutant avec les gens je me suis rendue compte de la colère de la population et des personnes qui vivent près des plantations. personne ne relaye leurs opinions à l'inverse de la communication mise en place par les coopératives appuyée par les institutionnels.

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  13. mon post ci dessus était une réponse à "l'anonyme" de 1 h 33!!
    pour benoit brulin merci de vérifier le lien cela ne marche pas , de plus sur ce site je ne trouve pas la région limousin !!
    mais hope, la démarche est en marche......

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  14. Je refais un copier/coller http://www.alimentons-les-regions.fr/attachments/052_REPONSE%20EE%20limousin.pdf
    Pour moi cela fonctionne. Sinon la réponse Limousin est entre Languedoc-Roussillon et Lorraine.
    Effectivement s'il n'y a pas d'élus Europe écologie en nombre important au CR, c'est sur que rien ne sera fait pour ceux qui subissent les conséquences de la "pomme" Golden du Limousin !!!!
    Nous avons aussi à notre programme la possibilité de faire des études épidémiologiques dans les régions polluées. Cela, par la mise en place d'un plan d'action régional santé environnement concernant la dissémination des produits toxiques.

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  15. Murriel Padovani-Lorioux8 mars 2010 à 17:30

    j'ai réussi (difficilement comme dab vu mon "haut" débit) à ouvrir le blog d'Allassac
    la problèmatique soulevée autour de la pomme est exemplaire
    *d'un côté elle met en avant le mur entre le citoyen et le paysan
    *de l'autre le problème de gouvernance au sein de cette profession
    (je dis cette, mais devrais dire ma)
    tout ceci sous couvert d'une production "phare" du Limousin qui ne nous éclaire pas sur ce qu'elle est vraiment.
    La réponse d'Europe Ecologie est bien sur ces deux aspects...je ne vais pas reprendre les contributions complètes que nous avons faites (entre autre je vous renvoi sur le site, mais aussi sur la réponse faite au GABLIM et au collectif " Alimentons nos Régions")
    -En* terme de gouvernance*, la transition vers une autre manière de produire les pommes nous impose de proposer des formes de soutien aux réflexions collectives vers d'autres pratiques d'agriculture ou le citoyen devient un interlocuteur particuler, puisque c'est lui qui consomme les produits et qui souffre des nuisances de certaines pratiques(alimentation, eau, santé), le citoyen doit être au coeur de la décision Régionale sur l'agriculture dans un *_Conseil d'Orientation citoyen_*.
    Cela engage la Région :
    --A des* _accompagnements de changement des pratiques_* sur le terrain, individuelles et collectives.
    Sachant qu'en préalable à ces changements la transparence sur la situation de la pommiculture, doit être faite au cours *_d'un état des lieux de cette production_* mettant en avant la connaissance:
    -de la situation sanitaire des paysans et de l'environnement proche,
    -de la situation économique de ces producteurs et productions soumises aux aléas de la grande distribution et des marchés d'exportation,
    -d'une _comparaison réelle_ entre les systèmes d'exploitation "intensifs"(utilisation de pesticides, monoculture sur de grandes surfaces...) et de commercialisation industrielle ; avec d'autres formes de production de pommes (bio, durable) et de commercialisation de ces fruits (circuits courts, restauration collective, vente directe, ou systèmes collectifs garantissant une meilleur rémunération et un meilleur suivi des pratiques) -par des diagnostics de durabilités des explotations-...nous avons trop souvent entendu dire tout et n'importe quoi sur ces questions.
    --A des *soutiens à des formations initiales et continues*, portant ces modifications de pratiques, et permettant l'installation ou la réorientation dans de bonnes conditions pour les agriculteurs concernés.
    Nous ne passerons pas du jour au lendemain de vergers industriels en AOC Golden, a une généralisation de vergers bios correspondant aux demandes des consommateurs en terme de qualité et de protection de l'environnement, *c'est le paysan et le consommateur qui doivent pouvoir s'approprier l'évolution.*
    Murriel Padovani Lorioux Conseillère Régionale Sortante et membre d'EUROPE ECOLOGIE REGION LIMOUSIN

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  16. tout à fait d'accord, le problème c'est qu'on a laissé la situation se dégrader en l'espace de 10 ans, il y a des coins au-dessus d'allassac qui ont été "décimés" pour y mettre des plantations aux portes d'un village.
    quand j'entends vanter la pomme golden de la corréze comme étant "historique" je rigole!!!comme l'a dit l'une de mes copines à son primeur, "j'ai habité le limousin pendant des années, j'y suis née et je n'avais jamais entendu parler de la golden".
    IL n'y a eu aucune vision à long terme car maintenant il semblerait que les coopératives aient du mal à écouler leurs productions et qu'une grosse partie de la production part à l'étranger. Pendant ce temps on importe des fruits "bio" des pays de l'est dont on ne sait d'ailleurs pas les critères de sélection!!
    Combien de "paysans-industriels de la pomme " sont concernés? si quelqu'un a des chiffres sur le sujet je veux bien l'info.
    je ne suis pas du tout une spécialiste de cet univers, par la force des choses je me renseigne. ainsi le monsieur des trois villages qui est devenu un vrai spécialiste du droit pour essayer de se défendre, il est vrai que les plantations sont le long de sa maison et qu'il n'a peut être pas tort de "flipper" pour sa santé, ainsi un autre de mes lecteurs qui m'a signalé avoir voulu acheter un terrain sur les hauteurs d'allassac qu'il aime mais qui a du renoncer en voyant les plantations partout autour,ne voulant pas mettre en danger la santé de sa famille.
    je vous trouve trés optimiste pour l'histoire des formations je pense que les personnes qui se sont lancées dans ses plantations n'y sont pas allées par hasard et je doute fort qu'ils soient dans une logique de réorientation!!!!!!

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  17. tout le monde n'est pas dans la logique de réorientation, loin de là.
    cependant il y a des personnes qui commencent à se poser des questions et par exemple la coopérative de pomme de Haute Vienne "LIMDOR" pour ne pas la citer travaille sur la mise en place d'un verger bio...
    il faudrait qu'en Corrèze les administrateurs de la coopérative en fasse autant ; il semble bien que mon pouvoir de persuasion, comme le votre, ne soient pas encore suffisant pour déclencher une réorientation.
    Il faut donc bien une démarche d'accompagnement pour y arriver, pas que de la formation initiale ou continue, et c'est pour cela que l'état des lieux sanitaire et économique me paraissent un levier important, pour la prise de conscience des producteurs et des pouvoirs publics, d'autant que la démarche initiale pour ces producteurs était essentielement économique ; alors connaissant les difficultés économiques actuelles de cette production....
    nous sommes des convaincus,pas forcément des optimistes, la difficulté est de convaincre les producteurs et les décideurs, c'est un parcours au long cours ce qui n'est pas facile pour les habitants de votre secteur, et ils doivent se mobiliser pour faire changer les choses eux qui sont en première ligne afin de faire comprendre leurs difficultés, le citoyen a un rôle primordial de porteur d'alerte, j'en suis persuadée.
    bon courage pour votre démarche
    Murriel Padovani-Lorioux

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  18. Sur la commune d'Allassac ,il y a 7 pommiculteurs + une plantation importante à la Roche appartenant à la coopérative de st-Aulaire .
    Il est évident que l'on ne pourra pas faire rapidement les productions vers du bio , de part les enjeux économiques .
    Mais , les pouvoirs publics doivent intervenir et réguler plus strictement les projets d'extension de ces plantations , l'utilisation des pesticides sur les côteaux versants , d'impliquer les pommiculteurs et de les sensibiliser vers une démarche de défense et de préservation de l'environnement , d'organiser des contrôles fréquents par des organismes indépendants ...
    Je ne veux décourager personne , mais il faut savoir que la coopérative de st-aulaire a engagé des moyens financiers importants pour augmenter sa capacité de production et de stockage et ceci avec des aides et autorisations des pouvoirs publics ....
    Le combat sera donc plus que difficile .

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  19. votre post est une parfaite synthèse. merci.

    ce matin sur le marché, quelqu'un m'a signalé que dans un autre canton,"ils" ont commencé à arracher des pommiers et que seulement une moitié de la production aurait été payée aux producteurs, info ou intox ?
    on fait de l'intensif et ensuite on réfléchit.
    Ceci étant l'optimisme n'est pas de rigueur : si l'on regarde ce qui s'est passé en Bretagne pour l'élevage intensif des porcs (je me demande par quel miracle on y a échappé ici!!) et comment tout y est détruit (la flore, les eaux des rivières) malgré une très forte mobilisation des opposants, mobilisation qu'il n'y a sans doute pas ici, le combat sera effectivement difficile..........

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